La bonne lubrification de la surface oculaire dépend, entre autres, du bon fonctionnement de l’innervation cornéenne qui contrôle une partie de la sécrétion des glandes lacrymales. Lors de la réalisation d’un LASIK, la découpe cornéenne au laser femtoseconde (première étape du LASIK) implique la section des filets nerveux antérieurs, brisant ainsi l’arc réflexe lacrymo-cornéen, ce qui aboutit à une réduction de la sécrétion des larmes et à une sécheresse oculaire constante, pendant une période plus ou moins longue.
Sur des surfaces oculaires fragiles, on peut observer l’installation d’une sécheresse oculaire permanente.
Nous pensons qu’il existe des contre-indications formelles à la réalisation d’un LASIK. Elles doivent impérativement être détectées lors du bilan pré-opératoire, qui doit en plus des examens classiques, comporter une meibographe, une meibo-expression à la pince et une recherche de télangiectasies intra-tarsales. Ainsi, une atrophie importante des glandes de Meibomius, une présence importante de télangiectasies, une meibo-expression altérée, une rosacée oculaire ou la notion de prise d’isotrétinoïne ne doivent conduire à proposer un LASIK.
Les traitements par lumière pulsée et QMR Resono permettent d’atténuer l’inconfort induit par le LASIK.
Nous suivons dans notre centre plusieurs patients atteints d’une sécheresse oculaire invalidante post-LASIK et nous vous présentons les cas cliniques.